mercredi 8 juillet 2009

Chefs d’états africains ou monarques d’état africains ?





C’est la tendance en Afrique. Lorsqu’un une personnalité politique arrive au pouvoir il y passe toute sa vie. Rares sont les faits qui inversent cette tendance sur le continent. L’exemple le plus récent en Afrique est le président Bongo qui a fait plus de 40 ans au pouvoir au Gabon, avant de mourir. Aujourd’hui les présidents de l’Algérie, de la Libye, du Cameroun, de l’Egypte du Congo, du Rwanda, du Zimbabwe, etc. ont des règnes d’une longévité de type monarchique comme des prédécesseurs tel Houphouët Boigny (33 ans de pouvoir) ou Eyadema du Togo, ou encore Mobutu du Zaïre. En général ces décennies de pouvoir mènent les pays dirigés souvent à des chaos et des crises de toutes sortes, des querelles intestines qui menacent assez gravement les équilibres et les unicités de ces pays. Et les dirigeants à leur mort, ne prévoient jamais de successeurs pour maintenir l’équilibre et la paix sociale durant la période de transition qui suivra leur disparition. Ces présidents se déclarent a la tête de pays démocratiques et ne respectent pourtant pas les principes démocratiques (falsifications des constitutions, mandats sans fin, etc…) Et bizarrement, les instances internationales semblent ne jamais remettre en cause la légitimité de ces rois africains des temps modernes. Et c’est ainsi depuis les indépendances. Dans les démocraties modernes, les démocraties des pays développés, les présidents ont un mandat renouvelable une fois. Alors ces pays développés, garants de la démocratie à travers le monde, que font ils de ces idéaux ? Pourquoi ne prennent-ils pas des mesures pour contraindre ces présidents africains à respecter le jeu démocratique ? Ou seraient t-ils réellement de connivence avec ces chefs d’états dans le cadre du pillage des ressources du continent africain, comme beaucoup le prétendent? Et pendant ce temps, que font les peuples africains face à cette situation? Quelle est leur réaction? Sont-ils pour ou contre ces systèmes et ces présidents de république ?


mercredi 1 juillet 2009

Rajoelina : des débuts difficiles


Après les scènes de joies liées à son ascension au pouvoir, Rajoelina est un chef qui demeure contesté. Contesté par la communauté internationale, le nouveau président malgache a mis malgré tout son programme en route. Contesté par des franges de la population malgache qui sont acquises a la cause de M. Ravalomanana, le président déchu, il disperse les manifestations pro-Ravalomanana de manière violente avec l’aide de l’armée et tente d’asseoir son pouvoir par la force. Mais voyant que la contestation de faiblit pas, il sait son pouvoir encore fragile. Et pour se mettre en sécurité et éviter ainsi un retour de l’ex président en exil en Afrique du Sud, il fait condamner celui-ci à quatre ans de prison et à 70 millions de dollars à verser pour avantages injustifiés Quant a Ravalomanana, il accuse la France de coopérer avec le Rajoelina pour avoir la main mise sur le pays. On a donc la de nombreux ingrédients pour un futur soulèvement du peuple, avec un président au pouvoir fragile, un ex président qui n’a pas dit son dernier mot, un peuple qui demeure dans un certain doute en ce qui concerne ses choix. Tout ceci laisse présager que les soulèvements qui ont précédé l’arrivée au pouvoir de M. Rajoelina peuvent recommencer à tout moment. Quand on sait que l'instabilité politique peut entrainer des problèmes assez importants dans un pays, il y a donc des raisons de s'inquiteter pour l'ile malgache au vu des tournures que prennent les évenements.