lundi 21 septembre 2009

G20 : Ou est l’aide aux pays du Sud ?






À l’orée du nouveau G20, force est de constater que les mesures d’aide aux pays pauvres décidées depuis le dernier G20 d'avril 2009 avec sourires et grandes empoignades n’ont pas encore vraiment été appliquées. Les récents appels du directeur du FMI, monsieur Dominique Strauss-Kahn et de monsieur Robert Zoellick, président de la Banque Mondiale vont d’ailleurs dans ce sens. Ceux-ci ont rappelé aux pays réunis lors du récent G20 qu’ils ne devaient pas oublier les engagements à aider les pays pauvres qu’ils avaient pris alors. Cela signifie que jusque la les réformes décidées n’ont pas été appliquées de manière concrète. D’aucuns pointeront comme cause de cette non application des réformes la crise qui a frappé le monde il y a un an de cela. Et cela est normal, car au moment de ces réformes, les caisses étaient vides.Mais malgré cette crise, il est cependant important de rappeler que les états ont déboursé des sommes colossales au plus fort de cette période pour régler les problèmes économiques, sauver les grandes banques, et certains grands groupes stratégiques. Aujourd’hui, un an après le début de la crise, à l’heure ou les grandes économies mondiales commencent à sortir progressivement de la récession, et avec des signes et des chiffres économiques encourageants venant notamment des Etats-Unis, il faudrait que les pays du sud et tous les groupes de personnes qui sont engagés dans les luttes en faveur des pays du sud rappellent avec force aux pays du G20 leurs engagements pour que les reformes soient appliquées. Si aucune action n’est faite par les pays du Sud en ce sens, ces réformes seront laissées, abandonnées comme beaucoup d’autres réformes décidées dans des salles climatisées, et jamais appliquées concrètement sur le terrain.



le pouvoir est héréditaire en Afrique




C’est une des tendances en Afrique. Les chefs d’états africains ayant eu des règnes de type monarchique sont à leur mort remplacés par leurs fils. Au Togo, Faure, Gnassingbé a succédé à son père après que celui-ci soit mort. Il en fut de même pour Joseph Kabila, qui a succédé à son père Laurent Désiré Kabila. Plus récemment, c’est Ali Bongo Ondimba qui a succédé de à son père, Omar Bongo Ondimba. Ces faits montrent que la logique monarchique se poursuit en Afrique au vu et au su de tous. Alors à quoi servent les mascarades électorales qui sont organisées en Afrique, surtout si l’on connait déjà le vainqueur, avant même que les élections ne se soient déroulées? Pourquoi les républiques africaines ne reviennent-elles pas tout simplement a la monarchie, si dans les démocraties africaines, le pouvoir se transmet de pères en fils comme dans la monarchie ? Il est logique de se poser cette question car l’organisation des républiques africaines est plus proche de la monarchie que de la démocratie. Si cette logique monarchique est toujours respectée, il ne sera pas étonnant de voir par exemple un Karim Wade, fils du président sénégalais ou un Franck Biya, le fils du président camerounais prendre le pouvoir à la suite de son père. Ces deux déjà occupent des postes importants dans les gouvernements dirigés par leurs pères. Alors pourquoi ne se prépareraient-ils pas en secret pour leur succéder ? On pourrait supposer qu’étant donné qu’ils font déjà partie de la vie politique de leurs pays, ils seraient en train de reculer pour mieux sauter. Et, ainsi ils surprendraient tout le monde et deviendraient présidents avec le concours de l’armée de leurs pays lorsque le moment sera venu. Et c’est ce qui risque de se passer réellement. L’Afrique pourrait se réjouir si ces fils de présidents venaient pour apporter un réel changement et rompre avec les politiques de leurs pères. Pour que les problèmes de l’Afrique se règlent, les africains doivent prendre leurs destins en main, arrêter d’avoir la main tendue, réussir par eux-mêmes, faire quelque chose pour leurs pays respectifs, sans faire trop faire confiance aux états et aux dirigeants qui ont l'air de constituer assez souvent en Afrique des groupes d’intérêts privés et personnels.



samedi 12 septembre 2009

Les présidents africains ne connaissent pas la crise




Après les critiques et les accusations de détournement récentes contre Denis Sassou Nguesso, le président de la république congolaise, et feu Omar Bongo Ondimba, ancien président du Gabon, C’est au tour du président Camerounais d’alimenter la polémique. Selon la presse africaine et quelques médias européens tels que RFI, le président de ce pays aurait dépensé pour ses vacances personnelles en France, plus précisément à la Baule plus d’un demi-milliard de francs CFA, soit plus que le cout des vacances de M. Nicolas Sarkozy, de M. Bush et de M. Barack Obama réunies. Pour trois semaines de vacances, Paul Biya et sa suite ont eu besoin de 43 chambres avec thalasso, etc… tout compris à 42000 euros la nuit !!! La facture totale attendrait des sommets en termes de dépenses !!! Mais il n’est pas le seul. Mention spéciale à M. Wade, le président du Sénégal, qui après avoir été a Zermatt en Suisse, a décidé de prolonger ses vacances a l’hôtel du palais à Biarritz. Ces vacances payées par le contribuable sénégalais avaient déjà couté 750 millions de FCFA, soit près de 1.150.000 euros avant de s’achever récemment. A l’heure de la crise économique, à l’heure ou même les présidents des pays les plus riches, réduisent leurs dépenses pour le bien de l’économie de leur pays, ceux des pays africains, parmi lesquels figurent de nombreux Pays Pauvres Très Endettés(PPTE) et les Pays Pauvres les Moins Avancés vivent au dessus de leurs moyens. Ils gaspillent, flambent, dépensent énormément comme si ils étaient des stars. Tout ca sur le dos du contribuable. Et après ils se rendront aux instances internationales pour demander de l’aide financière, ou encore l’allègement de la dette pour leurs pays. Il existe un dicton qui affirme qu’on a les grands hommes qu’on mérite. Alors si tel est le cas, serait-ce les grands hommes que l’Afrique mérite qui sont au pouvoir depuis des lustres, et qui règnent sur ce continent dans l’opulence, l’impunité et l’anarchie la plus totale ?